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Le Précompte sur Loyers : Pourquoi et Comment le Locataire Doit Agir

Le précompte sur loyers est un mécanisme fiscal fondamental permettant à l’État de percevoir une avance sur l’impôt que doit payer le bailleur sur ses revenus fonciers. Bien que ce précompte soit effectivement payé par le locataire, il reste un impôt dû par le bailleur. En d’autres termes, bien que le locataire en soit le redevable légal, le bailleur demeure le redevable réel de l’impôt final. Cet article vise à expliquer comment fonctionne ce système, les responsabilités du locataire et du bailleur, et comment s’assurer du respect de cette obligation fiscale.

1. Le Précompte sur Loyers : Un Impôt du Bailleur, Payé par le Locataire

Le précompte sur loyers est une somme que le locataire doit retenir sur le montant du loyer qu’il verse au bailleur. Conformément à l’Article 88 du Code Général des Impôts (CGI), ce précompte est calculé à un taux de 15 % sur le loyer payé. Le locataire, en tant que redevable légal, est responsable de retenir cette somme et de la reverser à l’administration fiscale. Ce paiement doit être effectué dans les plus brefs délais, au plus tard le 15 du mois suivant le paiement du loyer.

Par exemple, si un locataire paie un loyer de 200 000 FCFA, il devra retenir un précompte de 30 000 FCFA (15 %) et le verser à l’administration fiscale pour le compte du bailleur. Bien que ce paiement soit effectué par le locataire, il ne constitue pas une charge supplémentaire pour lui, car ce montant est destiné à payer l’impôt que le bailleur doit sur ses revenus fonciers.

Il est donc essentiel que le locataire prenne cette responsabilité au sérieux, en effectuant le paiement en temps voulu pour éviter des pénalités fiscales, tant pour lui-même que pour le bailleur.

2. Le Précompte comme Avance sur l’Impôt Dû par le Bailleur

Bien que le locataire soit responsable de la collecte et du paiement du précompte, il convient de noter que l’impôt réel reste dû par le bailleur. En effet, ce précompte est une avance sur l’impôt final que le bailleur devra payer sur ses revenus fonciers. Le montant de l’impôt dû par le bailleur est déterminé par la déclaration annuelle de ses revenus fonciers.

Le bailleur, en tant que redevable réel, doit déclarer le total des loyers perçus et les charges associées dans sa déclaration fiscale annuelle. Ce revenu sera ensuite soumis à une imposition selon le taux d’impôt applicable aux revenus fonciers (généralement 30 %), après la déduction des charges admissibles telles que les réparations, l’entretien ou les intérêts d’emprunt. Les précomptes déjà versés seront alors déduits du montant total de l’impôt dû par le bailleur.

Si le précompte retenu par le locataire est suffisant pour couvrir l’impôt réel dû par le bailleur, ce dernier n’aura plus à payer de solde d’impôt supplémentaire. En revanche, si le montant du précompte est insuffisant, le bailleur devra régler la différence directement auprès des services fiscaux.

3. Responsabilités du Locataire : Redevable Légal, mais Pas le Redevable Réel

Bien que le locataire soit responsable de la retenue et du versement du précompte, il n’est pas le redevable réel de l’impôt. Cela signifie que le locataire agit en tant qu’intermédiaire pour le paiement de l’impôt, mais le bailleur reste le seul à devoir acquitter l’impôt final, en fonction de ses revenus fonciers nets. Le locataire doit simplement veiller à effectuer la retenue sur le loyer et à verser le montant au fisc dans les délais.

La distinction entre redevable légal et redevable réel est cruciale pour bien comprendre le rôle du locataire et du bailleur. Le locataire, même s’il perçoit la somme, ne bénéficie d’aucune déduction fiscale pour lui-même. En revanche, c’est le bailleur qui bénéficie de cette avance pour réduire son propre impôt annuel, en déduisant les précomptes de son impôt sur les revenus fonciers.

Le locataire ne doit donc pas confondre sa responsabilité de retenir et verser avec une obligation fiscale personnelle. Il doit simplement agir comme un collecteur d’impôt pour le compte du bailleur.

Conclusion

Le précompte sur loyers est un mécanisme fiscal clé dans la gestion des revenus fonciers. Bien que le locataire soit responsable de la retenue et du versement du précompte, cet impôt est en réalité dû par le bailleur. Le précompte constitue une avance sur l’impôt que le bailleur devra acquitter sur ses revenus fonciers, en fonction des loyers perçus. Le locataire doit donc s’assurer de respecter ses obligations fiscales, mais sans que cela n’implique une charge supplémentaire pour lui.

Il est crucial que les locataires comprennent leur rôle dans ce mécanisme et s’assurent que le précompte est correctement payé pour éviter toute sanction fiscale. Le bailleur, pour sa part, doit s’assurer que les précomptes versés correspondent à la déclaration de ses revenus fonciers et, si nécessaire, compléter le paiement de l’impôt dû à la fin de l’année.

Ce système permet de garantir un recouvrement efficace des impôts dus par les bailleurs, tout en simplifiant les démarches pour l’administration fiscale.

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alt="Droits d’enregistrement pour bail commercial au Cameroun"

Comprendre les Droits d’Enregistrement pour un Bail Commercial au Cameroun

Lorsque vous signez un bail commercial au Cameroun, vous vous engagez non seulement sur des obligations locatives, mais également sur des obligations fiscales, notamment le paiement des droits d’enregistrement. Ces droits sont des frais que le bailleur et le locataire doivent acquitter à l’État camerounais pour officialiser et rendre le contrat de location valide.

Dans cet article, nous allons explorer ce que sont les droits d’enregistrement, leur mode de calcul, les délais à respecter pour l’enregistrement d’un bail commercial, ainsi que les conséquences d’un retard d’enregistrement.

Qu’est-ce que les Droits d’Enregistrement ?

Les droits d’enregistrement sont des taxes perçues par l’administration fiscale lors de l’enregistrement d’un contrat ou acte. Dans le cadre d’un bail commercial, l’enregistrement permet de rendre le contrat opposable à l’administration fiscale et à tout tiers, garantissant ainsi la validité juridique du bail.

Ces droits sont généralement calculés en fonction du montant du loyer annuel ou de la valeur du bien loué.

Le Taux d’Enregistrement Applicable aux Baux Commerciaux

Le taux des droits d’enregistrement pour un bail commercial au Cameroun est de 10 % du montant annuel du loyer ou du montant total payé pour la location du bien pendant l’année. Cela signifie que si le loyer annuel est de 1 000 000 FCFA, les droits d’enregistrement à payer seront de 100 000 FCFA (10 % du montant du loyer annuel).

Le taux de 10 % est spécifique aux baux commerciaux et peut différer de celui applicable aux baux d’habitation ou autres types de baux. Par exemple, les baux d’habitation peuvent être soumis à un taux plus élevé, généralement autour de 15 %, selon la réglementation en vigueur.

Les Modalités d’Application des Droits d’Enregistrement

  1. Déclaration de l’Acte de Bail : Le bail commercial doit être enregistré auprès des centres des impôts compétents. L’enregistrement permet de valider officiellement l’acte de location.
  2. Base d’Imposition : Les droits d’enregistrement sont calculés sur le montant du loyer annuel, ou dans certains cas, sur la durée totale du bail si un montant forfaitaire a été convenu pour la période de location. Cela signifie que pour une location à long terme, le montant global payé sera pris en compte pour calculer les droits.
  3. Lieu d’Enregistrement : L’enregistrement doit se faire auprès du Centre des Impôts territorialement compétent, celui correspondant à l’emplacement du bien loué. Par exemple, si vous louez un local à Douala, l’enregistrement se fera auprès du Centre des Impôts de cette ville.

Délais d’Enregistrement

Le délai pour effectuer l’enregistrement des baux commerciaux est de un (01) mois à trois (03) mois à compter de la signature du bail, selon l’Article 276 du Code Général des Impôts (CGI) du Cameroun. Ce délai est impératif et l’enregistrement doit être effectué dans cette période pour éviter des pénalités.

Cependant, il existe une exception lorsque les actes sont signés par des fonctionnaires ou notaires dans des zones non couvertes par des centres des impôts. Dans ce cas, le délai peut être étendu à trois mois.

Les Pénalités en Cas de Retard d’Enregistrement

Si le bail commercial n’est pas enregistré dans le délai imparti, des pénalités de retard peuvent être appliquées. Selon l’Article 276 du CGI, une pénalité de 50 % sera ajoutée au montant des droits d’enregistrement dus si l’enregistrement est effectué après la date limite.

L’Importance de l’Enregistrement d’un Bail Commercial

L’enregistrement d’un bail commercial est crucial pour plusieurs raisons :

  1. Validation Juridique : L’enregistrement permet de rendre l’acte de bail opposable aux tiers, ce qui signifie qu’il peut être invoqué en cas de conflit juridique entre le bailleur et le locataire, ou en cas de vente du bien.
  2. Conformité Fiscale : Il permet également à l’administration fiscale de vérifier le respect des obligations fiscales liées au contrat de bail. En cas d’oubli d’enregistrement, le bailleur et le locataire risquent des redressements fiscaux.
  3. Sécurisation des Parties : L’enregistrement protège à la fois le bailleur et le locataire en garantissant la bonne exécution des clauses du contrat, notamment en cas de contestation ou de litiges.

L’enregistrement d’un bail commercial est une étape essentielle dans la formalisation de la relation locative et dans la conformité aux exigences fiscales du Cameroun. En tant que locataire ou bailleur, il est crucial de comprendre les modalités d’enregistrement et de respecter les délais afin d’éviter des pénalités de retard.

Assurez-vous de prendre les mesures nécessaires pour accomplir cette formalité dans les délais impartis et ainsi sécuriser votre contrat de location.

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La Taxe Foncière au Cameroun : Ce que tout Propriétaire doit Savoir

La taxe foncière est un impôt annuel obligatoire pour tous les propriétaires de biens immobiliers au Cameroun, qu’ils soient bâtis ou non bâtis. Elle constitue une source majeure de financement pour les collectivités locales et permet à l’administration fiscale de recenser et de réguler les biens immobiliers.

Ce guide vous explique comment la taxe est calculée, qui est concerné, quelles sont les obligations du propriétaire et les conséquences en cas de non-paiement, conformément aux articles du Code Général des Impôts (CGI).

1. Comment est calculée la taxe foncière ?

Valeur locative cadastrale

La taxe foncière est basée sur la valeur locative cadastrale, estimant le revenu potentiel que le bien pourrait générer en location. Cette valeur est déterminée par les services fiscaux en fonction de :

  • La localisation (zone urbaine ou rurale)
  • La superficie du bien
  • L’état du bien (bâti ou non bâti)

Taux applicable

Selon l’Article 581 du CGI, le taux de la taxe foncière est fixé à 0,1 % de la valeur locative cadastrale, pour toutes les propriétés, bâties ou non. Ce taux unique simplifie le calcul pour les propriétaires.

Exemples de biens soumis à la taxe foncière

  • Bâtis : maisons, appartements, immeubles commerciaux ou industriels
  • Non bâtis : terrains urbains ou ruraux

2. Qui est concerné par la taxe foncière ?

Propriétaires imposables

Toutes les personnes physiques ou morales possédant un bien immobilier au Cameroun sont concernées. Cela inclut les propriétaires directs et indirects (bail emphytéotique, bail à réhabilitation, etc.).

Propriétés louées

Dans certains baux (construction, emphytéotique, réhabilitation), le preneur à bail est responsable du paiement, selon l’Article 583 du CGI. Cependant, le propriétaire reste juridiquement tenu de la taxe.

3. Obligations du propriétaire

Déclaration et paiement

  • Le propriétaire doit déclarer la valeur locative cadastrale de son bien auprès de l’administration fiscale.
  • Le paiement de la taxe est annuel et doit respecter les délais fixés par le CGI.
  • Tout retard peut entraîner des mesures de recouvrement forcé.

Documents à fournir

Les propriétaires doivent remettre un double de documents tels que :

  • Titres de propriété
  • Permis de bâtir
  • Documents relatifs au bien immobilier

Ces documents doivent être déposés au service des impôts compétent dans un délai d’un mois après leur délivrance.

4. Conséquences du non-paiement

Le non-paiement de la taxe foncière expose le propriétaire à :

  • Recouvrement forcé par l’administration fiscale
  • Saisie des biens ou comptes bancaires
  • Frais supplémentaires et complications juridiques

Respecter les délais de paiement est donc crucial pour éviter des sanctions financières et légales.

5. Droits et responsabilités du propriétaire

Demande de révision

Si la valeur locative cadastrale semble incorrecte, le propriétaire peut demander une révision auprès de l’administration fiscale, en fournissant des justificatifs valides.

Charges dans les contrats de bail

Certains baux peuvent prévoir que le locataire paie une partie de la taxe foncière. Toutefois, la responsabilité finale incombe toujours au propriétaire.

6. Conclusion : rester en conformité

La taxe foncière est une obligation légale incontournable pour tous les propriétaires de biens immobiliers au Cameroun. Pour éviter des sanctions et des complications juridiques :

  • Comprenez le calcul basé sur la valeur locative cadastrale
  • Respectez les délais de déclaration et de paiement
  • Conservez tous les documents relatifs à votre bien
  • Faites appel aux autorités fiscales en cas de doute

En restant en conformité, vous participez également au financement du développement local, conformément à l’Article C 48 du CGI.

alt="Taxe foncière et précompte sur loyers au Cameroun"

Comprendre la Taxe Foncière, le Bail et le Précompte sur Loyers : Qui doit payer quoi ?

Le secteur immobilier joue un rôle central dans l’économie camerounaise, générant des recettes fiscales substantielles pour l’État. Cependant, la répartition des responsabilités fiscales entre bailleur et locataire n’est pas toujours claire, notamment en ce qui concerne la taxe foncière, le précompte sur loyers, et les charges liées au bail. Cet article vise à clarifier qui est responsable de quoi, en se basant sur les obligations prévues par le Code Général des Impôts (CGI) et les autres législations pertinentes.

1. La Taxe Foncière : Qui doit la payer ?

La taxe foncière est un impôt annuel payé par le propriétaire d’un bien immobilier. Selon l’Article 577 du Code Général des Impôts (CGI), la taxe foncière s’applique aux propriétés foncières, qu’elles soient bâties ou non bâties. En tant que propriétaire, il est de votre responsabilité de payer cette taxe. Le montant de la taxe est calculé sur la base de la valeur locative cadastrale de la propriété.

Le taux de la taxe sur la propriété foncière est fixé à 0,1 %. de la valeur du bien Meuble et immeuble

Il est essentiel de respecter cette obligation pour éviter des pénalités. Le propriétaire doit déclarer et payer cette taxe dans les délais impartis.

2. Le Bail : Le Contrat Essentiel entre le Bailleur et le Locataire

Le contrat de bail, qu’il soit à durée déterminée ou indéterminée, lie un locataire (preneur) à un propriétaire (bailleur). Ce contrat définit les droits et obligations des deux parties, notamment en matière de location de locaux commerciaux ou d’habitations. Le bail doit inclure des clauses concernant la durée, les loyers et les charges fiscales.

Pour les baux commerciaux, des règles spécifiques régissent leur renouvellement. En effet, un locataire a droit au renouvellement du bail après deux ans d’exploitation, comme prévu par l’Article 123/AUDCG. Le contrat peut également prévoir des modalités de cession et d’opposition au renouvellement, en fonction des conditions négociées.

3. Le Précompte sur Loyers : Une Responsabilité du Locataire

Le précompte sur loyers est une avance d’impôt prélevée sur le loyer payé par le locataire pour le compte du bailleur. Bien que le locataire soit responsable de la retenue et du versement de cette somme à l’administration fiscale, il est important de noter que cet impôt est dû par le bailleur. Le locataire agit en tant que redevable légal, mais le redevable réel reste le bailleur.

Le précompte est calculé à un taux de 15 % sur le montant du loyer payé par le locataire, comme prévu par l’Article 88 du CGI. Le locataire doit reverser cette somme au fisc dans le mois suivant le paiement du loyer. Le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions fiscales pour le locataire.

La gestion fiscale des baux immobiliers au Cameroun repose sur plusieurs obligations qui doivent être scrupuleusement respectées par les bailleurs et les locataires. Il est essentiel que chacun comprenne ses responsabilités fiscales pour éviter des malentendus et garantir une relation contractuelle harmonieuse.

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alt="Choisir la structure juridique d’une entreprise au Cameroun"

Choisir la bonne structure pour son entreprise : Établissement, SARL, SA et SA-SU

Créer une entreprise est une aventure passionnante, mais le choix de la forme juridique est une étape essentielle. Ce choix influence non seulement la gestion quotidienne, mais aussi vos responsabilités, vos droits et la perception de votre entreprise auprès des partenaires et clients. Explorons les options principales – Établissement individuelSARL et SA/SA-SU – avec leurs avantages, limites et recommandations pour faire un choix éclairé.

L’établissement : une simplicité qui engage personnellement

Résumé
L’établissement , aussi appelé entreprise individuelle, est la forme la plus simple et rapide pour démarrer une activité. Elle convient parfaitement aux entrepreneurs qui souhaitent tester une idée ou gérer une petite activité avec des coûts réduits.

Avantages :

  • Création rapide et simplifiée, peu de formalités.
  • Gestion centralisée : vous êtes seul à bord pour prendre toutes les décisions.
  • Idéal pour les activités de petite taille ou nécessitant peu de capital initial.

Inconvénients :

  • Responsabilité illimitée : votre patrimoine personnel est exposé en cas de dettes ou de difficultés financières.
  • Difficulté à lever des fonds auprès des banques et investisseurs, car la structure n’est pas perçue comme solide.

Pour qui ?
Un établissement individuel est adapté si vous démarrez une petite activité artisanale, commerciale ou de services, avec un besoin limité en financement et un risque financier maîtrisé.
👉 En savoir plus sur les organes de gestion des établissements individuels

La SARL : un équilibre entre simplicité et protection

Résumé
La Société à Responsabilité Limitée (SARL) est un choix populaire pour les petites et moyennes entreprises. Elle permet d’associer plusieurs personnes et de protéger leur patrimoine personnel tout en conservant une gestion relativement souple.

Avantages :

  • Responsabilité limitée : vos biens personnels sont protégés.
  • Possibilité d’avoir un ou plusieurs associés pour partager les responsabilités et le capital.
  • Gestion flexible : les gérants peuvent être choisis parmi les associés ou être externes.

Inconvénients :

  • Formalités de création plus complexes qu’un établissement individuel.
  • Nécessité de s’entendre avec les associés pour les décisions importantes, ce qui peut être une source de conflit.

Pour qui ?
La SARL est idéale pour les entrepreneurs qui souhaitent partager les risques et les investissements, tout en conservant une gestion agile. Elle est parfaite pour des PME qui visent une croissance progressive.
👉 Découvrez comment fonctionne la gestion d’une SARL

La SA et la SA-SU : une gouvernance pour les grandes ambition

Résumé
La Société Anonyme (SA) ou sa variante unipersonnelle (SA-SU) est conçue pour les grandes entreprises nécessitant une gouvernance structurée et un capital significatif.

Avantages :

  • Grande capacité à lever des fonds grâce à la division du capital en actions.
  • Structure adaptée aux projets de grande envergure ou nécessitant des investisseurs.
  • Gouvernance claire et professionnelle (PCA, PDG, DG ou Directoire).

Inconvénients :

  • Formalités administratives lourdes et coûts élevés.
  • Obligation de nommer un commissaire aux comptes si certains seuils sont dépassés.
  • Complexité de la gestion, notamment en cas de désaccords au sein du Conseil d’Administration.

Pour qui ?
La SA ou SA-SU est parfaite pour des projets nécessitant de gros investissements ou une forte crédibilité sur le marché. Elle convient aux entreprises qui souhaitent se développer rapidement ou faire appel public à l’épargne.
👉 Apprenez-en plus sur la gouvernance des SA et SA-SU

Attention à l’effet « DG ou PDG » : réfléchir avant de se lancer

Aujourd’hui, de nombreux entrepreneurs sur les réseaux sociaux s’attribuent les titres de DGPDG ou PCA, parfois sans comprendre leurs responsabilités légales. Pourtant, ces titres impliquent des obligations et des risques. Être DG ou PDG dans une SA nécessite :

  • Une connaissance des lois et réglementations applicables.
  • Une capacité à gérer une gouvernance complexe et à répondre aux actionnaires.
  • La responsabilité de la gestion des finances et des engagements de la société.

Ne soyez pas simplement attiré par le prestige du titre. La vraie réussite réside dans une gestion efficace, peu importe la structure choisie. Prenez le temps de comprendre chaque modèle, ses implications et ses exigences avant de vous lancer.

alt="Passage impôt libératoire et régime simplifié au régime IGS"

Réforme de la Fiscalité Camerounaise : Le Passage de l’Impôt Libératoire (IL) et du simplifié au Régime de l’IGS

La fiscalité des petites entreprises au Cameroun a connu un tournant majeur avec l’instauration du régime de l’Impôt Général Synthétique (IGS) dans la Loi de Finances portant fiscalité locale de 2025. Cette réforme vise à simplifier le système fiscal, renforcer la transparence et encourager la conformité des entreprises. Mais quelles différences concrètes avec les régimes précédents ? Voici tout ce qu’il faut savoir.

1. Le régime de l’Impôt Libératoire (IL) avant la réforme

Qui était concerné ?

Avant 2025, les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel était inférieur à 10 millions FCFA relevaient du régime libératoire.

Ce système permettait aux contribuables de se libérer de certaines obligations fiscales grâce à un paiement forfaitaire unique. Ainsi, les déclarations fiscales mensuelles et certaines taxes n’étaient pas exigées.

2. Les limites du régime simplifié

Les entreprises dont le chiffre d’affaires se situait entre 10 et 50 millions FCFA relevaient du régime simplifié, qui imposait la patente et des déclarations fiscales mensuelles.

Cependant, ces déclarations étaient souvent sous-évaluées, parfois très en deçà du chiffre d’affaires réel, ce qui a créé :

  • Une faible transparence fiscale
  • Une collecte d’impôts insuffisante
  • Une rigueur limitée dans le suivi des entreprises

Le régime simplifié devait être une option de transition, mais il a souvent été détourné au détriment de l’État et des petites entreprises formelles.

3. L’IGS : un régime simple et rigoureux

La loi de finances 2025 a introduit le régime de l’Impôt Général Synthétique (IGS) pour remplacer l’Impôt Libératoire et le régime simplifié.

Entreprises concernées (10 à 50 millions FCFA)

Les entreprises anciennement soumises au régime simplifié sont désormais assujetties à l’IGS, avec des montants forfaitaires trimestriels :

  • 10 à 20 millions FCFA : 500 000 FCFA
  • 20 à 30 millions FCFA : 1 000 000 FCFA
  • 30 à 50 millions FCFA : 2 000 000 FCFA

Ces montants sont supérieurs aux anciennes patentes (50 000 à 141 500 FCFA), afin de réduire les déclarations fantaisistes et encourager des déclarations plus réalistes.

4. Les objectifs clés de l’IGS

  1. Lutter contre les déclarations fantaisistes
    Les montants forfaitaires incitent les entreprises à déclarer des chiffres d’affaires plus proches de la réalité économique.
  2. Encourager le passage au régime réel
    Les entreprises peuvent opter pour le régime réel, plus avantageux pour certaines activités.
  3. Accompagnement par des conseillers agréés
    • Les Centres de Gestion Agréés (CGA) peuvent suivre les entreprises
    • Offre : exonération de la patente pendant 2 ans
    • Avantage : exonération d’impôts sur salaire pour les employés de moins de 35 ans

5. Ce que les petites entreprises doivent retenir

  • Plus de déclarations approximatives : la transparence fiscale devient obligatoire
  • Allègement pour les très petites entreprises (<10 millions FCFA) : elles continuent de bénéficier de l’Impôt Libératoire sans obligation de déclarations mensuelles
  • Professionnalisation de la gestion fiscale : l’IGS crée un cadre clair et rigoureux pour les entreprises de 10 à 50 millions FCFA

6. Pourquoi cette réforme est cruciale pour le Cameroun

  • Simplification fiscale : moins de complexité administrative pour les petites entreprises
  • Meilleure collecte des impôts : réduction des pratiques de sous-déclaration
  • Formalisation des entreprises : incitation à la régularisation et au suivi par des CGA
  • Transparence et crédibilité : amélioration de la confiance des partenaires et des institutions financières

Découvrez les Innovations Fiscales de la Loi de Finances 2025

Pour en savoir plus sur les autres innovations fiscales de la loi de finances 2025, consultez nos articles précédents sur la réforme de la fiscalité locale du Cameroun : Réforme de la Fiscalité Locale de 2025.

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Réformes fiscales 2025 : Les 14 Innovations Clés à Connaître pour Optimiser Votre Fiscalité Locale

Les réformes fiscales 2025 au Cameroun introduisent des changements majeurs qui vont redéfinir la fiscalité locale. Ces nouvelles règles sont destinées à simplifier la gestion des impôts pour les entreprises, en particulier les PME, tout en assurant une plus grande équité fiscale à travers le pays. Dans cet article, nous explorerons les 14 innovations fiscales qui façonnent la fiscalité locale 2025, et vous expliquons comment elles peuvent avoir un impact direct sur la gestion fiscale de votre entreprise ou de votre activité professionnelle.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les grandes lignes de la réforme fiscale, n’hésitez pas à consulter notre précédent article sur la réforme fiscale au Cameroun et les grandes innovations du projet de loi de finances 2025, qui propose un tour d’horizon détaillé des principales mesures et de leurs implications concrètes pour les entreprises et les collectivités locales.

Les 14 Innovations clés de la loi portant Fiscalité locale

1. Suppression des CDI au profit des Centres de Fiscalité Locale

Les Centres de Développement Industriel (CDI) sont supprimés et remplacés par les Centres de Fiscalité Locale. Cette réforme renforce l’autonomie des collectivités locales et rapproche les services fiscaux des contribuables pour un processus plus rapide et accessible.

2. Extension des droits de licence aux jeux de hasard et armureries

Les jeux de hasard et les armureries sont désormais soumis à des droits de licence spécifiques. Cette mesure permet de mieux réguler ces activités et d’augmenter les recettes fiscales locales, tout en contribuant à l’économie locale.

3. Fusion des régimes fiscaux : création de l’IGS

Les régimes de l’Impôt sur le Revenu des Individus (IR) et du Régime Spécial des Impôts (RSI) sont fusionnés pour créer l’Impôt Général Synthétique (IGS). Ce régime simplifie la fiscalité des PME, regroupant plusieurs taxes en un impôt forfaitaire unique.

4. Critères d’assujettissement à l’IGS

Les entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions FCFA, non soumises au régime réel, sont désormais assujetties à l’IGS. Cette simplification réduit les formalités administratives pour les petites entreprises.

5. Structure du régime IGS : montants forfaitaires

L’IGS comprend 10 classes avec des montants trimestriels allant de 20 000 à 2 000 000 FCFA, facilitant la gestion des flux financiers pour les entreprises assujetties.

6. Obligation comptable pour les entreprises au-delà de 10 millions FCFA

Les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 10 millions FCFA doivent tenir une comptabilité complète, garantissant transparence et conformité fiscale.

7. Accès à la comptabilité par l’administration fiscale

L’administration fiscale peut désormais consulter la comptabilité des entreprises sur simple réquisition, simplifiant le contrôle fiscal et renforçant la surveillance.

8. Fin des fiches d’impôt libératoire

Les fiches d’impôt libératoire sont supprimées. Tous les contribuables doivent désormais se conformer aux régimes fiscaux standardisés, assurant une répartition équitable des impôts.

9. Exonération de la patente pour les entreprises sous l’IGS

Les entreprises soumises à l’IGS bénéficient d’une exonération de la taxe de patente, réduisant leur charge fiscale et favorisant le développement de leur activité.

10. Nouvelle base de la Taxe Professionnelle Fiscale (TPF)

La TPF sera calculée sur une base fixée par zone, permettant une répartition plus juste selon la situation économique locale.


11. Détermination du taux de la TPF par zone

Le taux de la TPF sera ajusté pour chaque zone géographique, s’adaptant ainsi aux réalités économiques des différentes régions.

12. Droit d’accises sur les activités polluantes

Un droit d’accises est instauré pour les activités polluantes, avec les recettes directement affectées aux communes pour financer des projets environnementaux.

13. Instauration de l’IGS pour les PME

Les PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions FCFA bénéficient du régime simplifié IGS, facilitant la gestion fiscale et réduisant les contraintes administratives.

14. Dématérialisation des déclarations et paiements

Tous les impôts locaux devront désormais être déclarés et payés électroniquement, renforçant la transparence et simplifiant l’accès aux services fiscaux pour tous les contribuables.

La loi portant Fiscalité locale 2025 modernise le système fiscal camerounais en simplifiant les régimes, en renforçant la transparence et en dématérialisant les procédures. Les entreprises et contribuables doivent s’adapter à ces nouvelles règles pour rester conformes et tirer parti des avantages fiscaux, notamment avec l’introduction de l’IGS et l’exonération de la patente.

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alt="Gouvernance SA et SA-SU au Cameroun"

PDG, PCA, DG : comprendre la gouvernance dans une SA et une SA-SU

Bonjour, vous avez sûrement déjà entendu les termes PCA (Président du Conseil d’Administration), PDG (Président-Directeur Général) ou encore DG (Directeur Général) dans le contexte des entreprises. Mais savez-vous vraiment ce qu’ils signifient, quels sont leurs rôles, et dans quel cadre juridique ils s’appliquent ? En Afrique, notamment dans les pays appliquant l’AUSCGIE (Acte Uniforme OHADA), ces fonctions jouent un rôle clé dans la gestion des Sociétés Anonymes (SA) et des Sociétés Anonymes Unipersonnelles (SA-SU). Cet article explore la gouvernance de ces sociétés, avec des exemples pratiques pour une meilleure compréhension.

Qu’est-ce qu’une SA ou une SASU ?

Une Société Anonyme (SA) est une société commerciale dont le capital est divisé en actions. Chaque actionnaire détient une responsabilité limitée à hauteur de son apport au capital. La SA-SU, quant à elle, est une variante unipersonnelle de la SA, constituée avec un seul actionnaire.

Caractéristiques clés des SA et SA-SU :
  1. Capital social minimum :
    • Dans la plupart des pays de l’espace OHADA, un capital minimum est requis pour constituer une SA. Par exemple, 10 millions de FCFA pour les SA faisant appel public à l’épargne, et 1 million de FCFA pour les autres.
  2. Gestion structurée :
    • Une SA nécessite la mise en place d’organes de gestion tels qu’un Conseil d’Administration (CA) ou un Directoire, ainsi qu’une direction générale.
  3. Surveillance obligatoire :
    • Si certains seuils (chiffre d’affaires, effectifs, capital) sont dépassés, la nomination d’un Commissaire aux comptes devient obligatoire pour garantir la transparence financière.

Comprendre les rôles du PCA, PDG et DG selon l’AUSCGIE

Selon l’article 415 de l’AUSCGIE, une SA peut être dirigée de deux manières différentes :

  1. Par un Président-Directeur Général (PDG), qui cumule les fonctions de Président du Conseil d’Administration (PCA) et de Directeur Général (DG).
  2. Par un Président du Conseil d’Administration (PCA) et un Directeur Général (DG) distincts.

Voici une analyse détaillée des rôles et responsabilités de chaque fonction.

PCA (Président du Conseil d’Administration)

Le PCA est chargé de superviser les grandes orientations stratégiques de l’entreprise. Il préside le Conseil d’Administration et veille à la bonne gouvernance de la société.

Les principales missions du PCA:

  • Orientation stratégique :
    Le PCA organise les réunions du Conseil d’Administration pour discuter des projets majeurs (fusion, acquisition, expansion internationale).
  • Suivi et contrôle :
    Il s’assure que les décisions prises par le CA sont exécutées par la direction générale.
  • Lien entre les actionnaires et la direction :
    Le PCA joue souvent un rôle d’intermédiaire entre les actionnaires et le DG.

PDG (Président-Directeur Général)

Le PDG cumule les rôles de PCA et de DG. Cela signifie qu’il est à la fois responsable de la stratégie à long terme et de la gestion opérationnelle quotidienne.

Les principales missions du PDG :

  • Stratégie et exécution :
    En tant que PCA, il fixe les grandes orientations. En tant que DG, il supervise leur mise en œuvre.
  • Représentation légale :
    Il est le représentant légal de la société dans ses relations avec les tiers (banques, clients, fournisseurs).
  • Décision centralisée :
    Le PDG prend toutes les décisions importantes, ce qui simplifie le processus de gestion.

Avantages et limites :

  • Avantage : Une centralisation des responsabilités qui accélère la prise de décision.
  • Limite : Cette centralisation peut devenir risquée si le PDG ne délègue pas efficacement.

DG (Directeur Général)

Le DG est responsable de la gestion quotidienne de la société. Dans un modèle où le PCA et le DG sont distincts, le DG agit sous l’autorité du Conseil d’Administration.

Les principales missions du DG:

  • Gestion opérationnelle :
    Le DG gère les ressources humaines, les finances et les opérations courantes de la société.
  • Exécution des décisions :
    Il met en œuvre les décisions prises par le Conseil d’Administration.
  • Représentation légale :
    Comme le PDG, le DG peut également représenter la société devant les tiers.

La gestion alternative : Directoire et Conseil de Surveillance

Outre le modèle PCA-PDG ou PCA-DG, les SA ont également la possibilité de choisir un autre mode de gouvernance : le Directoire et le Conseil de Surveillance.

Le Directoire :

  • Organe exécutif composé de plusieurs membres qui gèrent la société au quotidien.
  • Les membres du Directoire sont nommés par le Conseil de Surveillance.

Le Conseil de Surveillance :

  • Organe de contrôle qui supervise les actions du Directoire.
  • Composé de membres qui ne participent pas à la gestion quotidienne.

Avantages et limites des modèles de gouvernance

Avantages :

  1. Adaptabilité :
    Le choix entre PDG, PCA-DG ou Directoire permet à la SA d’adapter sa gouvernance à sa taille et à ses besoins.
  2. Responsabilité partagée :
    La séparation des pouvoirs entre différents organes réduit les risques d’abus ou de mauvaise gestion.
  3. Attractivité pour les investisseurs :
    Une gouvernance claire et bien structurée rassure les investisseurs.

Limites :

  1. Complexité :
    La mise en place de plusieurs organes peut ralentir la prise de décision.
  2. Coût élevé :
    Les exigences de fonctionnement (Conseil d’Administration, Commissaire aux comptes) augmentent les coûts.

Adaptez la gouvernance à vos besoins

La SA et la SA-SU offrent une gouvernance structurée et adaptée aux entreprises de grande envergure ou à celles nécessitant des capitaux importants. Que vous optiez pour un PDG, un PCA-DG ou un Directoire, le choix dépend de vos objectifs stratégiques et de la nature de votre activité. Prenez le temps d’analyser vos besoins avant de choisir le modèle de gouvernance qui vous convient le mieux.

Avec l’AUSCGIE comme cadre juridique, la gouvernance des SA dans l’espace OHADA garantit la transparence et l’efficacité, tout en offrant aux entrepreneurs africains des outils pour se développer dans un environnement compétitif.

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Les organes de gestion dans une SARL

Découvrez comment fonctionne la gestion dans une SARL


La Société à Responsabilité Limitée (SARL) est l’une des structures les plus utilisées par les PME. Pourquoi ? Parce qu’elle combine souplesse de gestion et limitation des responsabilités des associés. Dans cet article, nous allons expliquer comment la gestion de la SARL est organisée, selon les dispositions de l’article 323 de l’AUSCGIE

Qu’est-ce qu’une SARL ?

La SARL est une société commerciale où la responsabilité des associés est limitée à leurs apports. Cela signifie que si l’entreprise rencontre des difficultés financières, les biens personnels des associés sont protégés. La SARL peut être constituée par un minimum de 1 associé (SARL unipersonnelle) et jusqu’à 50 associés.

Caractéristiques clés :

  • Minimum de 1 associé (dans une SARL unipersonnelle)
  • Responsabilité limitée des associés, ce qui protège leur patrimoine personnel.
  • Gestion structurée avec un gérant, qui est nommé pour gérer les affaires courantes.

La gestion de la SARL selon l’AUSCGIE

L’article 323 de l’AUSCGIE stipule :
« La société à responsabilité limitée est gérée par une ou plusieurs personnes physiques, associées ou non. »

Nomination du gérant :
Les associés peuvent nommer un ou plusieurs gérants dans les statuts de la société ou par un acte postérieur. La décision de nomination se prend à la majorité des associés représentant plus de 50 % du capital.

Exemple contextuel :
Marie et Joseph créent une SARL pour lancer une entreprise de transport. Ils décident de nommer Joseph comme gérant pour sa connaissance du secteur, tout en définissant ses pouvoirs dans les statuts. Ainsi, Joseph prendra en charge la gestion courante de l’entreprise, mais toutes les décisions importantes devront être validées par les associés.

Pouvoirs du gérant :

  • Gestion courante de la société : Le gérant prend les décisions sur les contrats, les paiements, les relations avec les fournisseurs, etc.
  • Représentation légale : Le gérant représente la société dans ses actes et engagements juridiques.

Quels sont les avantages de la SARL ?

Avantages :

  • Limitation de la responsabilité des associés, ce qui réduit les risques financiers.
  • Flexibilité dans la gestion : Un ou plusieurs gérants peuvent être nommés selon les besoins.
  • Possibilité d’évolution : Si l’entreprise se développe, elle peut être transformée en une société plus complexe, comme une SA.

Limites :

  • Formalités administratives plus lourdes qu’un établissement individuel.
  • Nécessité d’accord entre associés pour certaines décisions stratégiques, ce qui peut compliquer la prise de décision.

La SARL, un modèle équilibré

La SARL est une structure parfaite pour les entrepreneurs cherchant à limiter leur responsabilité tout en ayant une gestion relativement simple et flexible. Elle est particulièrement adaptée pour les PME qui souhaitent se protéger tout en restant agiles.

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Les organes de gestion dans un établissement

Tout savoir sur les organes de gestion d’un établissement


L’établissement individuel, souvent appelé entreprise individuelle, est la structure la plus simple pour démarrer une activité économique. Mais que signifie « gestion » dans ce type d’entreprise ? Quels sont ses avantages et ses limites ? Cet article explore le fonctionnement et donne des exemples concrets pour comprendre la gestion d’un établissement individuel.

Qu’est-ce qu’un établissement ?

Un établissement individuel est une entreprise créée et dirigée par une seule personne. Ce modèle ne nécessite pas de capital social et ne dispose pas d’organes de gestion spécifiques comme dans les sociétés. Le propriétaire de l’établissement individuel cumule toutes les responsabilités et prend toutes les décisions.

Caractéristiques principales :

  • Gestion par le propriétaire : L’entrepreneur est seul maître à bord, ce qui simplifie considérablement la prise de décisions.
  • Responsabilité illimitée : Les dettes de l’entreprise peuvent compromettre le patrimoine personnel de l’entrepreneur.
  • Simplicité de création : L’entreprise est facile à mettre en place avec peu de formalités administratives, ce qui est idéal pour ceux qui souhaitent démarrer rapidement une activité.

Exemple contextuel :
Paul, un commerçant camerounais, décide d’ouvrir une boutique. Il choisit de créer un établissement individuel pour éviter des formalités administratives lourdes et conserver le contrôle total de son activité. Cette simplicité lui permet de prendre des décisions rapidement, mais il assume également toute la responsabilité en cas de problèmes financiers.

Comment est géré un établissement ?

Dans un établissement individuel, la gestion repose entièrement sur le propriétaire. C’est une gestion centralisée, ce qui signifie que l’entrepreneur prend seul toutes les décisions stratégiques et opérationnelles. Les tâches suivantes sont principalement à la charge du propriétaire :

  • Décisions stratégiques : Le propriétaire décide du développement de son activité, des investissements nécessaires et des choix relatifs à la diversification de l’entreprise. Par exemple, Paul peut choisir d’étendre son activité à la vente en ligne pour toucher plus de clients.
  • Gestion financière : Le propriétaire s’occupe de l’ouverture de comptes bancaires, de la gestion des flux de trésorerie et de la planification des budgets. Cela peut être à la fois un avantage, car il a un contrôle total, et un inconvénient, car il doit jongler avec toutes les obligations fiscales et comptables.
  • Responsabilité légale et fiscale : En tant qu’individu, le propriétaire déclare ses revenus sous le régime d’imposition applicable, généralement l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Cela peut sembler plus simple, mais les démarches fiscales peuvent devenir complexes selon l’évolution du chiffre d’affaires.

Avantages et limites de la gestion individuelle

La gestion d’un établissement individuel présente plusieurs avantages, mais aussi des limites qui peuvent restreindre le développement à long terme de l’entreprise.

Avantages :

  • Liberté totale dans la prise de décision : Le propriétaire peut agir à sa guise sans avoir besoin de consulter d’autres parties.
  • Faibles coûts de fonctionnement : La structure est simple, ce qui réduit les frais généraux de gestion (pas de conseil d’administration, pas de rémunération pour d’autres dirigeants).

Limites :

  • Responsabilité illimitée : Si Paul accumule des dettes, ses biens personnels (maison, voiture) peuvent être saisis. Ce modèle présente un grand risque en cas de difficultés financières.
  • Capacité limitée à lever des fonds : Contrairement aux sociétés, les banques sont souvent réticentes à accorder des prêts importants sans garanties solides.

Est-ce que l’établissement correspond au modèle qu’il vous faut ?

L’établissement individuel est idéal pour des activités de petite taille ou celles nécessitant peu de capitaux. Il offre une grande flexibilité et un contrôle total. Toutefois, il est crucial de bien évaluer les risques de responsabilité avant de se lancer dans ce modèle. Ce type de structure est particulièrement adapté aux entrepreneurs souhaitant démarrer rapidement, tout en restant maîtres de leurs décisions.